La Poste impose déjà des vacances au service public

Publié le par CGT-FAPT

 

Retraite-Paris_073a.jpgFermeture de bureaux, réductions d’horaires

 La Poste impose déjà des vacances au service public

 

Dans une déclaration, le 5 août 2010, la Fédération CGT Fapt dénonce les méfaits de la privatisation dans tous les départements où les usagers constatent que les horaires d’ouverture de leur bureau de poste ont diminué ou pire encore que ce dernier n’ouvrira pas du tout cet été.

Tout juste 5 mois après la transformation de La Poste en Société Anonyme, La Direction  se permet ainsi de «larges adaptations» à ses missions de service public et ce sur tout le territoire. Cette situation, certes  pas nouvelle, connaît cette année une aggravation sans précédent.

 

Quelques exemples :

Dans le Nord, nombre de bureaux en zone rurale sont fermés le matin ou l’après-midi, retardant ainsi la récupération des lettres et paquets par les usagers et contraignant le personnel a d’incessants allers retours entre sites et à de multiples changements d’horaires.

A Paris, de nombreux bureaux voient leurs horaires d’ouvertures et de fermetures bouleversés, des bureaux annexes sont fermés le matin et certains autres entre midi et quatorze heures. Cette absence complète d’harmonisation des horaires d’ouvertures et de fermetures des bureaux durant la période estivale contribue à une perte de repères pour les usagers. L’objectif vise à faire éclater la notion de proximité, en tentant « d’habituer » le public à se rendre dans des bureaux plus éloignés.

Dans l’Eure, ce sont 3445 citoyens qui  sont privés de bureaux suite à leur fermeture cet été.

Dans les Bouches du Rhône, à Aix, un bureau, où plus de 1.000 usagers se rendent par jour, est arbitrairement fermé pour travaux sans solution de remplacement entraînant un allongement des files d’attente sur les autres sites et une réduction du service rendu.

La Direction prive ainsi les usagers de services l’été, période jugée non « rentable » mais multiplie les ouvertures exceptionnelles de fin d’année, sacrifiant une fois de plus, la proximité du service public, l’aménagement du territoire et l’accessibilité sont  sacrifiés sur l’autel de la rentabilité.

La CGT condamne fermement ces choix de La Poste qui se traduisent par des suppressions massives d’emplois et des pressions grandissantes sur le personnel.

Des luttes, victorieuses comme à Paris Brune, regroupant postiers, élus et usagers s’organisent pour le maintien et le développement des bureaux de poste de plein exercice, l’arrêt des suppressions d’emplois, l’embauche immédiate de personnel et des moyens de remplacement suffisants.

La CGT invite les usagers, les élus  et les postiers à renforcer partout la mobilisation pour maintenir et développer le service public postal.

La journée de grève et de manifestations interprofessionnelle du 7 septembre à l’appel de toutes les organisations syndicales sera aussi l’occasion de porter ces exigences avec celles autour  des  retraites, de l’emploi, des salaires et des conditions de travail.

 

 

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