15 décembre: la CGT continue d’interpeller les députés

Publié le par CGT-FAPT

Rass-Poste-AssNale-Paris-_027a.jpgIntervention de Colette Duynslaeger 
         Secrétaire Générale de la Fédération CGT FAPT

        
        au rassemblement CGT
devant l’Assemblée Nationale 
        le 15 décembre 2009

 

 

Chères Camarades, chers Camarades,

 

Dès le 04 juillet 2008, la CGT annonçait que le combat contre la privatisation de la Poste allait être long. Elle ne s’était pas trompée !




Voilà plus de 17 mois que l’action perdure dans un rassemblement inédit.

Voilà plus de  17 mois que la CGT n’a jamais renoncé à mener ce combat.

 

C’est encore le cas ce 15 décembre. L’honneur du syndicalisme repose dans sa capacité à peser de tout son poids, pour que le rapport des forces soit en permanence favorable au contenu de son action et aux revendications des salariés.

 

La CGT ne se résoudra jamais à la fatalité, encore moins à fermer un livre dont manifestement toutes les pages ne sont pas encore tournées.

 

Ce 15 décembre marque une nouvelle étape dans le processus en cours depuis plus d’un an et demi. Processus dans lequel les luttes conjuguées des postiers et postières, des usagers et des élus, auront tout autant marqué le paysage médiatique que plus fondamentalement, le contenu en termes d’exigences de service public postal et de droits et garanties des personnels.

 

Le Gouvernement voudrait faire croire à l’opinion publique que tout serait définitivement « plié » avec l’examen du projet de loi à l’Assemblée Nationale à partir de ce jour. Que nenni  la CGT continue d’interpeller les députés pour qu’ils ne votent pas cette loi !. Ils en auront encore la possibilité puisque nous venons d’apprendre que d’ors et déjà une nouvelle séance de vote est prévu le 12 janvier prochain reportant le changement de statut de La Poste au 1er mars 2010 c’est à dire 2 mois après la date prévue initialement. 2 mois que nous ne manquerons pas d’occuper pour faire valoir nos propositions et nos revendications.

 

Si le Gouvernement  confirmait son analyse, il commettrait une erreur grave.

 Les multiples actions de grève des postiers et postières, les actions diverses et variées des élus et de la population, sans parler bien évidemment du succès retentissant de la votation citoyenne du  3 octobre dernier, ont renforcé, outre l’exigence d’une modernisation et d’une rénovation du service public postal, une exigence forte et inégalée de démocratie.

 

A l’évidence, et comme ce 15 décembre en atteste, ce vaste mouvement en profondeur sur des enjeux pour toute la société, ne peut en aucun cas s’arrêter.

 

Au contraire, il ne fait que renforcer le besoin de poursuite de l’action et le besoin de plus encore de démocratie.

 

Il valide ainsi l’exigence de l’organisation d’un référendum, portée par des centaines de milliers de cartelettes pétitions transmises au Président de la République, et que la CGT continuera d’exiger de toutes ses forces.

 

Dans le même mouvement, pas un jour ne se passe sans que les personnels d’une manière ou d’une autre, ne posent leurs revendications en termes de salaires, d’emplois, de conditions de travail, de protection sociale ou encore de retraite.

La CGT appellent les salariés à investir toutes les négociations  en cours pour les faire entendre et exiger réponses à leurs revendications et notamment sur la question des salaires et du pouvoir d’achat avec l’exigence du versement exceptionnel à tous les postiers de 400€
aussi au titre d’une nouvelle répartition des richesses créées

 

La CGT considère toujours que l’expression massives des exigences des postiers et des usagers est  l’alternative crédible et durable à la privatisation. Elle entend d’ailleurs continuer à favoriser plus encore tout ce qui pourrait créer les conditions de convergences d’intérêts et de luttes, et ce dans l’objectif de gagner.

 

Cette démarche d’enracinement des revendications, alliant refus de la privatisation et refus du statuquo, doit permettre d’élargir plus encore le rapport des forces en cours à la Poste, mais aussi de rechercher les convergences avec les salariés des autres secteurs professionnels.

 

Cela doit permettre ainsi de donner du contenu et du corps aux décisions prises lors du 49ème Congrès de la Confédération CGT,  pour des campagnes revendicatives fortes notamment sur les salaires, la retraite ou encore le service public, et ce sans attendre le 24 mars 2010 qui est d’ores et déjà daté comme temps fort européen.

 

L’expression de toutes les revendications, la poursuite du refus de la privatisation, seront les axes moteurs de l’investissement des forces CGT, pour créer les conditions de la poursuite du rassemblement le plus large possible.

 
Certes ce rassemblement passe en 1er lieu par les salariés eux-mêmes par leur intervention dans l’action comme par leur adhésion à la CGT, mais celui-ci passe aussi par l’investissement de tout le syndicalisme.

Le caractère unitaire de ces 17 mois doit se poursuivre, mieux il doit s’amplifier !

 

C’est ce que la CGT réaffirme à cette heure, et ce qu’elle fera ce soir à 18h ici-même lors du rassemblement décidé par le Comité National.

 

 

 

Publié dans Arguments

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